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FANTOMAS MEDIA
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12 avril 2006

Charles Baudelaire a Victor Hugo.

Je sais vos ouvrages par coeur, et vos prefaces me montrent que j'ai depasse la theorie generalement exposee par vous sur l'alliance de la morale avec la poesie. Mais en un temps ou le monde s'eloigne de l'art avec une telle horreur, ou les hommes se laissent abrutir par l'idee exclusive d'utilite, je crois qu'il n'y a pas grand mal a exagerer un peu dans le sens contraire. J'ai peut-etre reclame trop. C'etait pour obtenir assez. Enfin, quand meme un peu de fatalisme asiatique se serait mele a mes reflexions, je me considere comme pardonnable. L'epouvantable monde ou nous vivons nous donne le gout de l'isolement et de la fatalite. (extrait d'une lettre a Hugo, septembre 1859) Charles Baudelaire, Correspondance.
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Commentaires
M
Victor Hugo est decidement un rigolo.
R
L'HALEINE SOLAIRE<br /> <br /> Je déteste le soleil épais, pesant, éblouissant des beaux jours. <br /> <br /> Les pluies en mai m'enchantent, étrangement. Un ciel couvert de nuages peut réveiller en moi les ardeurs les plus molles mais les plus authentiques. La vie, la vie poétique, cotonneuse, indolente, je la sens sous l'onde de mai, qu'elle prenne la forme de crachin tiède ou de grand voile humide. Mes humeurs s'affolent avec une exquise lenteur lorsque entrent en scène les particules d'eau qui virevoltent dans les airs, s'immiscent sur les toits, humectent les feuilles. Sur la ville la pluie vernale apporte une fraîcheur aqueuse pleine de l'odeur des champs. L'atmosphère est ralentie, trouble, chargée de réminiscences.<br /> <br /> J'aime ne voir au-dessus de ma tête qu'un immense manteau d'une blancheur uniforme. <br /> <br /> En juin le ciel entièrement couvert me donne une sensation d'éternité, de profondeur, mais aussi d'infinie légèreté. Les aubes de juin sans soleil me ravissent. A la lumière crue et directe de l'été je préfère la clarté douce et diffuse que filtre une barrière de brumes blanches.<br /> <br /> En juillet je n'espère que l'éclat nivéen d'une lumière d'avril. Certains jours du mois estival la nue ne laisse passer aucun rayon, alors les champs de blé deviennent pâles comme si la Terre était devenue la Lune. <br /> <br /> Août, je le préfère sous un vent doux et serein plutôt qu'embrasé par des tempêtes de lumière. Là, le monde m'apparaît sous son vrai jour : sans les artifices et superficialités communément inspirés par l'astre. <br /> <br /> L'alchimie nuageuse provoque en moi un mystère de bien-être qui m'emporte loin en direction des espaces nébuleux, haut vers l'écume céleste.<br /> <br /> Entre genèse des étoiles et éveil du bourgeon.<br /> <br /> VICTOR HUGO
F
Cher Jules Barbey,<br /> <br /> ne "dois-tu" pas m'ecrire ? <br /> <br /> cela me ferait tres plaisir d'avoir des nouvelles de ton facies.<br /> <br /> (et merci pour ces commentaires de bon gout)
J
"Je viens d'apprendre l'assassinat du grand duc Serge. J'ai erré par les rues, et je ne savais à qui aller. J'aurais pu aller chez toi, si tu avais été là. J'avais besoin de soulager mon âme. Tout est difficile, tout est compliqué; on ne peut pas démêler ce qu'il en sera de la Russie et de nous tous."<br /> Aleksandr Blok à son ami Aleksandr V. Hippius, février 1905 (Trad. J.-L. Backès)
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