Poesie ronron.

    Ne jamais essayer d'arranger les choses. Les choses et les poemes sont inconciliables.
  Il s'agit de savoir si l'on veut faire un poeme ou rendre compte d'une chose (dans l'espoir que l'esprit y gagne, fasse a son propos quelque pas nouveau).
    C'est le second terme de l'alternative que mon gout (un gout violent des choses, et des progres de l'esprit) sans hesitation me fait choisir.
    Ma determination est donc prise...
  Peu importe apres cela que l'on veuille nommer poeme ce qui va en resulter. Quant a moi, le moindre soupcon de ronron poetique m'avertit seulement que je rentre dans le manege, et provoque mon coup de reins pour en sortir.

Francis Ponge, extrait de "Berges de la Loire", La rage de l'expression.

Comments

[str+fka]

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merci de m'avoir rappelé à Francis Ponge
[transitivement plutôt] : mon premier émoi
poétique, la grenouille, la poussiere, le caillou, la machine à laver.

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[Le pere Moche]

Quel style!

(et quel rapport avec Francis Ponge?)

[Jabacoulet]

Tu sais, mon vieux, le grand problème avec nous, les Français, c'est qu'on n'arrive pas à se dégommer de notre réalité boulimédiatique, du notre ringard quotidien à demi-teintes ni de notre habituel pessimisme. C'est toujours les mêmes infos, les mêmes intox, le même blabla qu'on voit dans la presse, à la télé, partout, toujours cet étérnel nombrilisme autour des sujets d'actualité.La France actuelle c'est de la pauvreté d'esprit, la misère, la dêche totale de nouvelles idées ! J'ai fait un p'tit tour d'horizon pour voir d'autres blogs, en espèrant voir d'autres sujets moins étriquées, moins gnangnan, plus ouverts, moins chauvins, plus ludiques, mais hélas! c'est tout du même tabac ! comme un serpent coprophage qui se love autour de ses propres excréments pour humer les sacrées odeurs dont il raffole éperdument, ainsi je vous vois, bloggers, toujours prêts à dévoiler vos coups d'ego les plus originaux dans vos journaux intimes publiques, et qui se ressemblent tellement les uns aux autres...