Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
FANTOMAS MEDIA
FANTOMAS  MEDIA
18 septembre 2005

La pluie

Dans le vent du Sud la tendre déesse est arrivée
Elle a mouillé le bronze mouillé la fontaine
Mouillé le ventre de l'hirondelle et le poil de l'or
Elle a pris la marée dans ses bras, léché le sable, gobé les poissons
Elle a secretement mouillé les temples, les établissements de bain,
les salles de théâtre,
Harpe à cordes de platine
La langue de la déesse dévergondée secrètement
A mouillé ma langue

Junzaburo NISHIWAKI (1894 - 1982).
Trad. Jeanne Sigee.

Poete, traducteur de Joyce et de TS Eliot. S'est tres tot interesse au surrealisme (qu'il a contribue a diffuser au Japon), en en changeant la perspective : pas de croyance en l'assomption d'un surreel, mais un raccord de l'emancipation formelle a une philosophie proche du zen. Professeur de Takiguchi Shuzo.

(ce poeme et le precedent sont extraits de L'Anthologie de poesie japonaise contemporaine publiee chez Gallimard)

A lire egalement : des poemes de Takuboku Ishikawa ici, ici et la.

Publicité
Commentaires
D
"Quoi qu'il en soit<br /> j'existe, ici<br /> frappé de stupeur, je contemple la chambre"<br /> Ishikawa Takuboku, L'amour de moi, Arfuyen 2003
FANTOMAS MEDIA
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité